FRIDAY NIGHT LIGHTS
Dans la catégorie TV série addict, voilà un autre de mes coups de coeur d'artichaut, qui dure maintenant depuis 4 ans. Déjà quatre saisons pour cette série d'abord diffusée sur NBC, et qui malgré de très bonnes critiques presse, n'a pas réuni assez de téléspectateurs pour se maintenir sur la chaîne publique. Mais heureusement, DirectTV et les journalistes sont venus à la rescousse...
Une des affiches promo de la saison 1, très centrée sur l'aspect football...
Chaînes : DirectTV et NBC (partenariat)
Format : 40 minutes
Saisons : 4 à ce jour (la cinquième en production)
Le pitch : l'histoire de l'équipe de football américain du lycée de Dillon, Texas : les Dillon Panthers. La première saison voit l'arrivée d'un nouveau coach, Eric Taylor, sur lequel pèsent les espoirs de toute une ville passionnée par la destinée de son équipe. Malheureusement, lors du premier match de l'année, le quaterback de l'équipe se blesse et finit handicapé de la colonne vertébral, en fauteuil roulant. Ca commence bien mal pour M.Taylor...
Au-delà du football américain, la série raconte l'histoire des joueurs et de leur famille, mais également celle de la ville de Dillon : une petite ville du sud américain typique, où le football et la religion forment une culture à part, et où il n'y a rien à faire si ce n'est rêver d'en partir. Mais attention, rien à voir avec Dawson Creek ! Démonstration avec 7 bonnes raisons de regarder cette série....
Raison N°1 - L'univers entier de Dillon : une petite ville paumée au milieu du Texas où le vent glisse languidement au milieu des champs de blé, des rivières et des ranchs à la Dallas, mais aussi sur les routes droites bétonnées, sous les feux et les pelouses rases des stades, sur les parkings et les bancs des églises protestantes, dans les fastfoods et club de strip-tease miteux, ou dans les arènes des concours de rodéo... Tout le monde écoute la radio les veilles de match, y va de son petit conseil au coach à la caisse du supermarché, prie Dieu de faire gagner les Panthers avant la bataille, les applaudit lors de célébrations pluri-annuelles pas tout-à-fait dignes de East High, et préfère investir l'argent du lycée dans un écran de score géant (jumbotron, en anglais, pour votre culture) que dans des livres de classe.
Raison N°2 - Pour, si vous êtes un homme, Lyla Garrity (alias Minka Kelly, ex de John Mayer, lui-même ex de Jennifer Aniston), et si vous êtes une femme, Tim Riggins (alias Taylor Kitsh, vu dernièrement dans X-men Origins)... Le plus couple le plus esthétique de la télévision américaine, et je pèse mes adjectifs.
Raison N°3 - La photographie et la musique. Parce que l'on reconnait vraiment la patte du directeur artistique et du metteur en scène dans cette série, et elle n'a rien de banal : la caméra est toujours un peu tremblante, instable, avec de gros plans sur des visages qui sortent du cadre, car le metteur en scène laisse une grande liberté de mouvement aux acteurs. De la même façon, les scènes ne sont presque pas répétées, et réalisées en peu de prises, permettant de conserver l'authenticité et la spontanéité de leur jeu. Les plans sur les paysages en font toujours un terrain un peu désolé et abandonné, mais en même temps, curieusement empli de lyrisme.
Quant à la musique, elle participe totalement de l'ambiance. Hormis quelques chansons country par-ci par-là, c'est une BO majoritairement instrumentale, nostalgique, due en grande partie dans la saison 1 au groupe texan Explosions in the Sky.
Raison N°4 - Pour Tami et Eric Taylor, l'autre couple de FNL, aka LE couple que l'on aimerait tous former plus tard. Ordinaire, mais jamais ringard, avec les disputes et les compromis qui en font LE couple par excellence. Celui qui joue M.Taylor est l'ancien héros de Demain à la Une, au cas où sa figure vous rappellerait quelque chose.
Raison N°5 - Pour l'émotion. Parce qu'il y a de vrais moment de honte où j'ai fermé les yeux dans cette série (et Tim Riggins, cet idiot au grand coeur commettant erreur stupide sur erreur stupide, maladresse sur maladresse, en est en partie responsable) mais il y a aussi de vrais moments de joie (les jours de victoire) et de vrais moment de tristesse. Et la saison 4, où les anciens partent à l'université et où le casting change, n'est pas en reste, bien au contraire! C'est d'ailleurs même, selon moi, la plus émotionnellement chargée.
Raison N°6 - Pour entendre hurler la devise du Coach Taylor avant un match "Clear eyes, full heats, can't lose", en trembler un peu, et la faire sienne pour toujours. Même si vous ne possédez pas l'esprit sportif, cette série vous fera aimer les ambiances de vestiaires et les compétitions à ciel ouvert, sous les lumière du stade et les hourra des pom-pom girls... Coach Taylor est devenu mon héros : dur, implacable (dans les deux sens du terme sans doute), et superbement efficace.
Raison N°7 - Parce que FNL est l'une des seules séries à ne pas répondre "Non" à la question "Une adolescente qui tombe enceinte a-t-elle le droit d'avorter ?". Comme on le sait, le puritanisme américain fait de la question de l'avortement un tabou, surtout sur les chaînes publiques. FNL, elle, se démarque des séries politiquement correctes et optimistes résolument "pro-life" et n'apporte aucun jugement à la question. Le sujet fait partie de ce portrait de l'Amérique religieuse que dresse la série.
On pourra bien sûr reprocher certains clichés à la série, notamment au niveau des intrigues, qui restent des intrigues d'adolescents tournant autour de thèmes bien connus. On n'échappe ainsi pas totalement aux clichés raciaux du Sud ni aux intrigues amoureuses, surtout dans les saisons 2 et 3, où les scénaristes se concentrèrent davantage sur les relations entre les personnages que sur le football -e t ce, afin d'attirer une audience jeune et féminine (j'avoue, j'y ai succombé de façon très volontaire)- . Mais malgé ces quelques clichés, la série reste qualitativement l'une des meilleures actuellement diffusée à la TV américaine, et donc, un INCONTOURNABLE.
Ici un magnifique trailer de fan, très représentatif de l'esprit de la série, et ci-dessous un autre clip un peu plus court.
NB : FNL est adapté d'un film de Peter Berg (également réalisateur de la série), avec l'actrice Connie Briton (Tamy Taylor) mais aussi Billy Bob Norton, et une petite pléiade d'acteurs familiers des serievores. Film lui-même adapté d'un livre, lui-même adapté d'une histoire vraie, lui-même adapté de ... plus rien du tout.
Le casting féminin très sexy de la saison 1, avec en arrière plan (ne l'oublions pas),
le très typique truck sudiste
le très typique truck sudiste